La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’informations - N° 237 - Mars 2024 SOYEZ RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT : NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE, EMPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! Gilles-William Goldnadel Le journal de guerre de l’avocat le plus médiatisé en France Pages 6 et 7 Militant de gauche et respecté à La Baule Pages 10 à 12 Bernard Campan Le retour au cinéma de l’acteur et humoriste Pages 18 et 19 Cadréa : le spécialiste de l’encadrement et de l’image Page 5 MAISON Morisseau & Racine Carrée devient Oramo Page 4 DÉCORATION BMR : un nouveau showroom technologique Page 8 MAISON Des lunettes élégantes et tendance au Comptoir de l’Optique Page 9 STYLE Pops et Locco créent l’événement à Pornichet Page 13 GASTRONOMIE Un Guérandais rappelle le rôle des États -Unis pour empêcher toute alliance entre l’Europe et la Russie Pages 16 et 17 Jean Boyé Jean Alséda Les grands classiques de la musique qui unissent toutes les générations Votre radio locale sur 91,5 FM et en DAB à Nantes Nos entreprises communiquent

la baule+ 2 | Mars 2024 Une nouvelle association vient de voir le jour à La Baule : les Chauffeurs Baulois Solidaires. Lionel Dripault, président de cette structure, indique : « Nous nous sommes inspirés de ce qui se passe à Pornichet avec les Ponichauffeurs. Plusieurs membres du conseil d’administration ont cherché à s’enrôler comme chauffeurs bénévoles. On leur a répondu qu’ils étaient déjà assez nombreux et ils ont été incités à créer ce service sur La Baule. J’en ai parlé à Gatien Meunier, qui a trouvé que c’était une très bonne idée. » Gatien Meunier ajoute : « Nous nous adressons à toutes les personnes qui sont un peu éloignées des moyens de transport ou qui sont dépourvues de moyens de transport, des personnes isolées, qui ont besoin de se déplacer, évidemment en dehors des services existants et des professionnels qui assurent ce type de prestation. Nous faisons cela bénévolement pour assister les gens, notamment pour aller chez le médecin, le coiffeur ou le kiné, mais aussi pour aller faire quelques courses. Par exemple, nous avons été sollicités par une dame qui habite près de la mairie de La Baule et qui n’a pas les moyens d’aller faire ses courses dans les supermarchés environnants. Au-delà du transport, il y a aussi des échanges qui se créeront. » Cette annonce suscite déjà lemécontentement des chauffeurs de taxi qui ne sont pas subventionnés et qui doivent payer une licence, faire un contrôle technique chaque année, ainsi qu’une visite médicale, et avoir un casier judiciaire vierge. Lionel Dripault se montre rassurant : « Nous ne voulons pas nous inscrire en concurrence avec les systèmes de transport comme les taxis, mais il faut reconnaître qu’il Lancement des Chauffeurs Baulois Solidaires Deux Pornichétins ont été retenus pour porter la flamme olympique : Patrice Ollivaud, membre du bureau de l’Association pour le Séjour d’Orphelins de Sapeurs-Pompiers en Loire-Atlantique (ASOP44), et Pascal Pichon, président de l’association L’Outil en main Côte d’Amour. Si, à l’instar des 11 0000 porteurs de flammes retenus en France, Pascal et Patrice n’ont pas encore reçu les détails de leur participation (lieu, horaire…), ils savent, néanmoins, qu’ils devront parcourir 200 mètres, et s’y préparent déjà ! JO 2024 : deux Pornichétins porteront la flamme olympique y a des problématiques pour trouver des taxis pour de courtes distances sur la presqu’île. Nous nous adressons aux personnes qui ont des ressources faibles, mais ce ne sera pas le seul critère pris en compte. » Gatien Meunier précise : «Nous sommes tous conscients de cette situation. À titre d’exemple, une association existe sur Pornichet depuis 2019 et il y en a dans une quarantaine de communes du département. Il y a une fédération nationale, c’est une structure bien établie. Ce service est exclusivement réservé aux adhérents de notre association. Nous ne sommes pas une entreprise commerciale et, pour bénéficier de nos services, les chauffeurs et les bénéficiaires devront être membres de cette association. » Par ailleurs, Gatien Meunier rappelle que beaucoup « de lignes Lila ne correspondent pas, mais il y a aussi des professionnels qui ne répondent pas à ce type de demandes. Aujourd’hui, un taxi ne prendra pas une petite dame près de la mairie de La Baule pour l’emmener faire ses courses au supermarché voisin, l’attendre et la ramener… » Enfin, contrairement à un service de taxi traditionnel, « il faudra réserver le service 48 heures avant, le temps de laisser le référent trouver un chauffeur. » Contact des Chauffeurs Baulois Solidaires : 07 44 78 16 90. Lionel Dripault, président, Michelle Valentin, vice-présidente, et Gatien Meunier, secrétaire.

la baule+ Mars 2024 | 3 Le collectif Infirmiers libéraux en colère multiplie les actions pour faire entendre le malaise qui gagne cette profession. Les infirmières libérales sont aujourd’hui assommées par une hausse des charges, alors que les actes n’ont pas été revalorisés depuis quinze ans. La récente chasse aux sorcières opérée par l’Assurance maladie, avec des récupérations d’indus, n’a fait qu’accroître le sentiment de « mépris ». Isabelle, infirmière à La Baule, estime que « tout le monde doit être concerné, car si l’on reste dans cette situation, la moitié des cabinets d’infirmiers va fermer d’ici à cinq ans. Le désert médical qui existe actuellement pour les médecins va aussi toucher des infirmiers libéraux. On ne va plus pouvoir accepter de nouveaux soins. Donc, c’est forcément la population qui va en pâtir. Nous essayons d’expliquer cela à nos patients. Si nous disparaissons, il n’y aura plus de maintien à domicile ! » Le collectif souhaite sensibiliser la population de la presqu’île : « Si le gouvernement ne nous entend pas rapidement, d’ici à cinq ans, beaucoup de gens se retrouveront seuls et sans soins. » Les infirmières de la presqu’île rejoignent le mouvement national des Infirmiers en colère

la baule+ 4 | Mars 2024 Une entreprise, c’est une histoire, des talents, une âme. Elle porte des valeurs aussi et, lorsqu’elle évolue, elle traduit cette transformation par un changement de marque. Par exemple, lorsque France Télécom est devenue Orange, cette modification traduisait l’ouverture à la concurrence et à de nouveaux métiers. C’est la même chose pour Morisseau & Racine Carrée, qui devient Oramo. Jérémy Moisan a repris le paysagiste Morisseau & Racine Carrée : « Cela fait 21 ans que je suis dans l’entreprise. J’ai gravi tous les échelons et j’ai eu l’opportunité de la reprendre il y a 3 ans. » Morisseau & Racine Carrée devient Oramo : une nouvelle marque en cohérence avec les valeurs de l’entreprise la renaissance que l’on retrouve dans Rameau. » Le jardin avec la nature, plutôt que contre Ce changement de nom n’est pas simplement cosmétique, il reflète une réelle évolution de l’entreprise : « Depuis des années, le métier de paysagiste a évolué pour suivre les mutations sociales et sociétales. Notamment, nous n’utilisons plus, ou quasiment plus, de produits phytosanitaires et nous ne pouvons que nous réjouir de respecter davantage la biodiversité. Nous avons un climat et des terres qu’il faut respecter, donc nous devons créer le jardin en respectant cela, en évitant l’artificialisation par exemple. » En résumé, souligne Jérémy Moisan, « ma vision du paysage, c’est le jardin avec la nature, plutôt que contre. » Une plateforme de tri et de revalorisation Par ailleurs, il ajoute : « La préservation des ressources environnementales est aussi notre priorité, notamment dans la gestion de nos sortants. C’est pourquoi nous avons fait l’acquisition de terrains pour la mise en place d’une plateforme de tri et de revalorisation de nos déchets. » Des matériaux renouvelables et respectueux Créée en 1937, cette entreprise, qui emploie 45 personnes aujourd’hui, est la plus ancienne du territoire dans le domaine du paysage. Jérémy Moisan observe que les pratiques ont beaucoup changé au cours de ces dernières années : « Nous utilisons des matériaux renouvelables et respectueux, il y a toute cette notion d’imperméabilisation des sols sur laquelle nous travaillons de plus en plus, pour éviter de tout bétonner. Nous travaillons avec des plantes locales qui s’acclimatent, afin de minimiser au maximum les arrosages, comme l’entretien. » Partant de ce constat, après avoir associé l’ensemble des salariés à cette réflexion, il a été décidé de changer l’enseigne de l’entreprise. Pourquoi Oramo ? Jérémy Moisan explique : « C’est la somme des mots Or, Ora, Ra et Mo. L’Or est un clin d’œil à notre clientèle qui nous confie des chantiers prestigieux qui font notre renommée. L’Ora, comme l’aura que nous cultivons depuis tant d’années sur la presqu’île, c’est notre rayonnement. Le Ra de Racine Carrée et le MO de Morisseau, pour conserver ce rappel à notre histoire. Oramo signifie en grec ancien « grande vision » et Ramo peut évoquer Jérémy Moisan dirige une équipe de 45 personnes, mais il reste un artisan dans l’âme. Il se déplace sur tous les chantiers. Il s’est entouré d’un paysagiste qui a une fibre artistique, il est au contact des équipes en permanence et il met un point d’honneur à ce que chaque client soit bien traité : « Nous travaillons avec la même attention pour un client qui a un budget de 300 euros, que pour l’entreprise ou le particulier aisé qui a un grand jardin… » Oramo se trouve Chemin des Chênes (parallèle à la route Bleue), à La Baule. Tél. 02 40 61 06 92. Franck Louvrier, maire de La Baule, a remis la médaille 2024 de la Ville à six personnalités, afin de les honorer pour leurs actions menées, dans l’intérêt commun des Bauloises et des Baulois. Les médaillés 2024 de la Ville de La Baule De gauche à droite : Madame Payen reçoit la médaille décernée à Olivier Payen, coordinateur de 2023, Année de l’Argentine; Clémence Baley, vice-présidente du Yacht Club de La Baule ; Nathalie Hazard, conseillère municipale et vice-présidente du CCAS de 2020 à 2024 ; Franck Louvrier, maire de La Baule, Catherine Gaultier, créatrice et gérante de la librairie Lajarrige; Claudine Contoz, championne du monde 2023 de tennis senior et Corinne Denuet, directrice du Palais des congrès et des festivals Jacques Chirac-Atlantia. C’est une nouvelle tradition à Piriac : chaque séance du conseil municipal commence par un quart d’heure citoyen. Ce moment permet aux Piriacais d’interroger leurs élus sur différents sujets liés à la commune. Emmanuelle Dacheux, maire de Piriac, indique : « C’est une pratique que j’ai pu observer dans différentes communes et je me suis dit qu’il serait intéressant de pouvoir échanger directement avec les citoyens. Le temps du conseil municipal est un temps régulier, récurrent, donc c’est un moyen d’échanger avec eux ». Évidemment, poursuit-elle, « il faut que ce soient des questions d’ordre général, ce n’est pas un cahier de doléances. Nous avons formalisé les choses et nous demandons aux citoyens de nous envoyer des questions ou des interrogations huit jours avant la date de chaque conseil. Le fait de recevoir les questions huit jours avant, nous permet d’être certains d’avoir la réponse. » Ce quart d’heure citoyen donne aussi aux élus l’opportunité d’expliquer, avec plus de précisions, leur action politique : « Nous devons être en phase avec les besoins des usagers, parce que nous avons été élus pour les servir. On ne doit pas être hors sol. L’idée est d’être tout le temps en relation avec les citoyens, afin que nous puissions les informer des décisions que nous prenons. » Emmanuelle Dacheux lance le quart d’heure citoyen à Piriac

la baule+ Mars 2024 | 5 L’habillement des murs est au cœur des projets d’aménagement, c’est ce que l’on remarque en entrant dans une pièce et cela participe à l’atmosphère et à l’âme d’un lieu. Sur la presqu’île guérandaise, Cadréa se positionne comme le spécialiste de l’encadrement et de tout ce qui va embellir les murs. Jean-François, responsable du magasin de Guérande, est d’abord un passionné. Tel un couturier qui imagine des collections élégantes, il privilégie le conseil en fonction de la personnalité et des envies de chacun : « J’ai toujours été dans la décoration et l’ameublement. Mes parents étaient antiquaires et j’ai été élevé dans le culte du beau et du conseil. Ce qui m’importe, c’est que mes clients soient contents. Nous avons une force, c’est cette volonté de prendre du temps avec nos clients, car notre métier premier, c’est le conseil. » Mais CaCadréa : le spécialiste de l’encadrement et de l’image à Guérande Une bibliothèque considérable, avec 20 000 sujets différents Un bar à images permet également de choisir entre des milliers d’illustrations, tableaux et photographies : «Nous avons une bibliothèque considérable, avec 20 000 sujets différents, une thématique régionaliste, une autre plus vintage ou contemporaine… On trouve des tableaux d’artistes, ainsi que des reproductions des œuvres des plus grands peintres et photographes. » Les affiches et posters s’adaptent aux goûts de chacun et habilleront toutes les pièces d’une maison, d’un commerce ou d’un bureau. L’enseigne propose des cadres standards, mais aussi du sur-mesure. Cet encadrement unique est réalisé au sein de l’atelier de fabrication, avec les meilleurs matériaux, dréa, c’est d’abord une équipe de passionnés et de connaisseurs à votre service. Proposer les meilleurs prix, même en faisant du sur-mesure L’enseigne séduit tous les amoureux de la décoration, qui peuvent y trouver le cadre idéal et personnalisé pour leurs plus belles photos, toiles ou images. L’équipe s’adapte à toutes les demandes, des plus simples aux plus complexes. Vous pouvez venir avec une photo de famille pour avoir un encadrement à un budget raisonnable, ou rechercher quelque chose d’élégant et sur mesure pour une lithographie signée par un grand nom et qu’il faut traiter avec la plus grande précaution. D’ailleurs, « beaucoup de gens ont des trésors cachés » et l’équipe de Cadréa se fera un plaisir de les magnifier. Notons que le fait d’appartenir à un groupe national, basé en Bretagne, lui confère un effet de volume et la possibilité de proposer les meilleurs prix, même en faisant du sur-mesure. tout cela pour des encadrements qui durent toute la vie. 80% des cadres sont fabriqués en France Enfin, Cadréa est particulièrement attentif au respect de l’environnement, garantit la fabrication bretonne de tous ses cadres en bois et recycle ses anciens cadres par le don. L’entreprise est attachée à ses valeurs : 80% des cadres sont fabriqués en France (le reste en Europe), tout est déployé pour réduire l’impact carbone (recyclage, réutilisation, réparation…) et Cadréa encourage aussi les artistes locaux et les associations qui œuvrent dans ce sens. Cadréa, 10, rue de la Briquerie, Zone de Villejames, à Guérande. Tél. : 02 40 24 82 07. Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a remis le label « Territoires, Villes et Villages Internet » à 241 collectivités. Dans les Pays de la Loire, 13 collectivités territoriales ont été labellisées, sur la presqu’île, on retrouve La Turballe, avec 4@. Le classement va de 1 à 5@. Ce label est une marque territoriale matérialisée par un panneau de @ à @@@@@ affiché en entrée de ville et dans les supports d’information et de communication de la collectivité. L’association indique que « les collectivités sont fortement montées en compétence, avec la généralisation d’une délégation au numérique pour un élu, et des dynamiques de politique numérique qui prennent en compte les chances et risques du numérique : accompagnement présentiel, pratiques d’évaluation et de co-construction des dispositifs avec les citoyens ». Le jury mesure également l’investissement des collectivités dans certains domaines, « tels que la médiation numérique, le numérique éducatif, la démocratie locale et la transition écologique. » La Turballe labellisée 4@ par le label « Territoires, Villes et Villages Internet »

la baule+ 6 | Mars 2024 La Baule+ : Votre livre est numéro un des ventes : c’est déjà une information en soi, puisque cela prouve qu’il y a eu une émotion forte suite aux attentats du 7 octobre… Gilles-William Goldnadel : De vous à moi, et sans barguigner, c’est la preuve indubitable et inespérée de ce que j’avance dans mon livre. Je ne me sens pas seul, en qualité de juif, à la suite du grand pogrom du 7 octobre, et je sentais que l’ensemble des Français était derrière moi. Le fait que l’achat de ce livre aille bien au-delà du premier cercle communautaire est la preuve que ce que j’avançais était vrai. Cette réaction ne m’étonne pas. D’abord, parce que, par un esprit d’humanité tout à fait légitime, l’ensemble des Français a compati à l’horrible souffrance de ce qui est un pogrom à l’échelle massive, notamment quand on décapite des bébés, quand on met un bébé dans un four, quand on viole des femmes, ou quand on va éventrer des femmes pour aller chercher des fœtus… À ce degré d’inhumanité, l’humanité doit évidemment compatir. Ensuite, de manière plus ou moins confusément, les Français, dans leur ensemble, ont compris qu’ils étaient les prochains sur la liste. La cruauté de cet islamisme ne ferait pas de tri entre les juifs et les chrétiens. Même au-delà, dans le cadre de cet islamo-gauchisme, derrière le juif, c’est en réalité le blanc détestable que l’on assassine. Votre livre s’intitule «Journal de guerre », évidemment, on est en guerre contre l’ignominie. Mais ce mot recoupe beaucoup de choses, car il y a des conflits qui respectent les règles de la guerre: par exemple, des soldats identifiés par un uniforme, le traitement équitable des prisonniers, ou le fait d’éviGilles-William Goldnadel : « C’est l’un de mes combats phares, la lutte contre l’emprise gauchisante sur le service public audiovisuel. » Gilles-William Goldnadel est sans doute l’avocat et essayiste le plus médiatisé en France. Il est connu pour son franc-parler et son dernier ouvrage figure en tête des ventes de livres toutes catégories confondues. Il explique sa guerre contre une extrême gauche « ayant sombré dans l’antisémitisme après son alliance avec l’islamisme. » Mais aussi sa guerre « contre la folie qui s’est emparée de l’Occident en perdition à cause de la disgrâce d’un wokisme détestant les Français, en tant que Blancs. » « Journal de guerre : c’est l’Occident qu’on assassine » de Gilles-William Goldnadel est publié chez Fayard. Opinion ► Le journal de guerre de l’avocat et essayiste est en tête des ventes de livres en France ter les civils. Or, c’est le même terme que vous employez pour définir cette bataille contre la barbarie qui consiste à massacrer des enfants et des femmes… Vous avez raison. C’est une guerre contre la haine, contre le sadisme, contre le retour de cet antisémitisme post shoatique qui rappelle, à celui qui n’a jamais été un juif de la Shoah, ce qu’était la Shoah malgré lui. J’aurais un problème de vocabulaire si je ne parlais pas de l’islamonazisme. Moi qui étais si économe de ces comparaisons, j’ai toujours fait la guerre à l’antinazisme devenu fou, dont se sont emparés les gauchistes à partir du « CRS SS » de 1968. Ensuite, tout le monde est devenu nazi… J’ai été même très réticent avec ma propre famille et je n’aimais pas beaucoup le pathos de ma pauvre mère quand elle me parlait des camps. J’étais pour un deuil discret. Malgré moi, compte tenu de l’horreur du massacre, non pas des Israéliens, mais des juifs, puisque le Hamas ne connaît que les juifs, j’ai été dans la triste obligation d’écrire ce que je déteste écrire et dire. Au-delà, je mène une guerre culturelle contre la haine de l’Occident, contre la haine des juifs et des Français, contre l’extrême gauche et l’islamisme, contre l’idéologie médiatique et le gauchisme idéologique… Surtout, je mène une guerre culturelle contre cette folie wokiste qui nous pourrit cette vie que je défends. On est dans un aveuglement moral qui participe de ce wokisme Ce qui est paradoxal, c’est que ces wokistes qui exaltent les islamistes ne se rendent pas compte qu’ils seront ensuite les premiers ciblés par ceux qu’ils soutiennent… Non seulement ce seront les premiers visés, mais aussi les premières victimes. Regardez la manière dont les gauchos féministes en France organisent une manifestation, un dimanche après-midi, contre les féminicides et les violences contre les femmes et, en même temps, refusent obstinément de protester contre le viol des femmes dans les kibboutz, même contre l’éventration de ces femmes ! Elles le font moins parce qu’elles étaient juives, que parce qu’elles étaient blanches et, surtout, leurs violeurs n’étaient pas blancs. Donc, comme ce ne sont pas des mâles blancs, ils ne sont pas détestables. Elles sont dans cette folie raciste. En même temps, ce sont ces femmes blanches françaises qui se font violer dans les banlieues, mais elles ne parlent pas de cela. On a fait un reportage sur l’histoire de Judith Godrèche il y a 40 ans, contre Jacques Doillon. Il y a beaucoup de spéculations intellectuelles, mais il n’y a pas eu un mot sur cette malheureuse femme de 91 ans violée par un OQTF ! On est dans un aveuglement moral qui participe de ce wokisme que je combats et qui est de l’ordre psychiatrique à ce stade. Effectivement, dans cette alliance islamo-wokiste et islamo-gauchiste, croyez-moi, ce ne sont pas les islamos les victimes. Évoquons maintenant ce que vous appelez « l’odieux visuel de sévice public ». Comment expliquez-vous cette déviance ? Je suis intarissable sur ce sujet. C’est l’un de mes combats phares, la lutte contre l’emprise gauchisante sur le service public audiovisuel. Je fais cela pour des raisons de principe évidentes. Cela ne me dérange pas que L’Humanité soit communiste ou que la presse privée prenne le parti qu’elle veut prendre, cela ne me dérange pas. Au contraire, je suis pour le pluralisme total de la presse, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Ce qui me met totalement hors de moi - c’est pourquoi je suis pour la privatisation de l’audiovisuel public - c’est que nous payons, vous et moi, cet audiovisuel public, qui est complètement confisqué par une caste gauchiste qui est d’autant plus méchante qu’elle se raréfie. C’est sans partage. Le patron de la matinale de France Inter est l’ancien patron de Libération. Tous les éditorialistes sont, sans exception, gauchisants. Tous les soi-disant humoristes ricanent tous la bouche en coin à gauche. Cela a quelque chose d’effrayant. Si vous écoutez «La Terre au carré », c’est une tribune des écologistes gauchistes. Si vous écoutez «Jusqu’ici tout va bien », vous entendrez des femmes qui participent de la non pensée wokiste. C’est quelque chose, très sincèrement, de moins en moins grave, puisque ces gens savent perdu le combat des idées, mais ils font quand même du mal sur le terrain. Dans mon livre, je me penche sur cette question et je montre à quel point chaque jour que Dieu, ou le diable, fait, cela commence par un bilan victimaire de cette organisation terroriste qu’est le Hamas. Ensuite, on a des commentaires de Médecins sans frontières ou de l’UN-

la baule+ Mars 2024 | 7 RA, dont on connaît bien les liens avec les terroristes du Hamas à Gaza. Les fixeurs qui aident les journalistes à Gaza ont applaudi le 7 octobre. J’ai entendu une émission sur France Inter où l’on a interviewé sans le modérer un certain Docteur Pitti que l’on présente comme un médecin, alors que c’est un militant, puisque je prouve qu’il a participé à un meeting de l’UOIF en 2017, dissous pour ses liens avec les Frères musulmans. Ce type compare Gaza avec le ghetto de Varsovie en refusant de condamner le Hamas, et vous avez une journaliste, Fabienne Sintes, qui n’essaie même pas de le modérer ! Quand je regarde qui est Fabienne Sintes, elle est presque aussi prolixe que moi sur X, mais vous verrez qu’il ne s’est rien passé pour elle ni le 7, ni le 8 ou 9 octobre ! Le ghetto de Varsovie, c’est à Gaza, mais il n’y a pas eu de pogrom préalable dans les kibboutz... À ce degré de militantisme, c’est effrayant, parce que ces gens font du mal. C’est la même chose quand ils traitent des sujets de politique française. Ils ont nazifié une partie de l’opinion française pendant des années et c’est seulement maintenant que l’on ose parler sans raser les murs, notamment de l’immigration massive, ou que l’on constate que 43,5 % de la population musulmane tient un mouvement terroriste qui décapite les enfants pour un mouvement de résistance. J’en veux beaucoup plus à ces journalistes, notamment à ces partis comme La France Insoumise, qui ont radicalisé la population immigrée, qu’à la population immigrée ellemême. Mon combat contre la confiscation par la gauche extrême de la radio de service public, croyez-moi, vous me connaissez bien, transcende très largement la question d’Orient. Tout cela a participé à une décérébration, au sens clinique du terme, d’une partie de notre jeunesse qui ne se sent même plus française. Voilà le sens de mon combat et j’ai la faiblesse de penser qu’il est primordial. Vous avez une gauche prétendument culturelle qui a dépeint le Français comme une espèce de beauf raciste Vous évoquez les musulmans qui sont manipulés par cette extrême gauche. Il y a quelques décennies, dans certains pays, comme au Maroc, la cohabitation a toujours été très pacifique. On savait que son voisin était musulman, juif ou chrétien, et les choses se passaient très bien. Comment expliquez-vous cette dégradation dans les relations humaines ? Même si je constate le caractère conquérant de l’islam, je n’ai jamais été dans le cadre de ce regard critique en premier, ce n’est pas ma marque de fabrique. Le Maroc est un pays que j’adore, c’est une vraie nation, nous nous rejoignons là-dessus. Pour expliquer la situation épouvantable dans laquelle nous nous trouvons en France, j’avais d’abord évoqué le nombre. Ce n’est pas la même chose d’avoir un million de musulmans en France, que d’en avoir dix millions, car, quand vous avez une minorité trop importante dans un pays, je donne aussi l’exemple pour les juifs, il y a une sorte de collusion. Donc, il y a la question du nombre. En plus, ce nombre a été travaillé, pas seulement pour des raisons électoralistes, mais par détestation pathologique du Français. Vous avez une gauche prétendument culturelle qui, depuis 68, et surtout SOS Racisme, a dépeint le Français comme une espèce de beauf raciste, avec un béret pétainiste, qui déteste les juifs et les Arabes. Or, il n’y a rien de plus naturel pour une minorité que d’accepter d’être victimisée. C’est très tentant. Si vous ne vous en sortez pas, c’est de la faute de l’autre et, si l’on peut emmerder l’autre, ce sera encore meilleur. Cette décérébration d’une partie de la communauté immigrée a entraîné une détestation. On leur a expliqué que les flics français étaient des salauds de racistes. J’en veux énormément à ce gauchisme culturel et raciste anti-Français et anti-blanc. Tout mon combat consiste à montrer que sous la détestation de l’Occident, il y a encore plus profondément ce racisme anti-blanc que l’on ne veut pas voir. Franck Louvrier, maire de La Baule, a été l’un des premiers à participer à une manifestation organisée par la communauté juive de La Baule. Il a dressé le drapeau israélien devant la mairie, notamment au moment de la commémoration de ces attentats et la population a été nombreuse à réagir. Donc, cela veut dire qu’il y a une autre France, celle qui est en province, qui est à l’abri de cette détestation des juifs soufflée par les « sévices publics »… Vous avez raison, Dieu merci. Encore qu’une partie de la presse de province, par complexe, veuille parfois être plus parisienne que Paris... Cela arrive aussi. Propos recueillis par Yannick Urrien.

la baule+ 8 | Mars 2024 L’entrepriseBretagneMiroiterie Rénovation (BMR), située au Pouliguen, vient d’installer un nouveau showroom technologique, en partenariat avec Janneau Menuiserie, afin de permettre à ses clients de se rendre compte, dans des conditions proches de la réalité, de l’étendue de sa gamme de portes et fenêtres. Un espace permet même de constater la qualité d’isolation thermique et acoustique des fenêtres. Visualiser sa future porte en taille quasi réelle Que ce soit pour un projet de rénovation thermique, d’embelBMR - Bretagne Miroiterie Rénovation : un nouveau show-room technologique pour choisir sa porte et mesurer son niveau de protection énergétique et acoustique la performance de chaque vitrage en termes de protection thermique, d’apport énergétique, de protection acoustique et de sécurité. David Aubry souhaite que le parcours client soit le plus complet possible : « Nous allons chez lui, nous analysons son environnement, son mode de vie, son habitat. Nous pouvons ensuite faire une étude personnalisée et lui permettre de tester différentes propositions. » BMR s’est spécialisé dans tout ce qui concerne le verre BMR est spécialisée dans le vitrage depuis plus de 25 ans. Quand on parle de l’univers du verre, on pense d’abord aux fenêtres ou aux baies vitrées, mais il y a aussi la miroiterie, la vitrerie pure, les vitrines de magasins, les crédences de cuisine, le miroir de notre salle de bains ou le classique plateau de verre qui sert de table de repas ou de bureau. lissement ou de construction, choisir sa porte d’entrée sur catalogue est parfois frustrant, car il est difficile de se projeter, et surtout d’avoir un aperçu final lorsque l’on modifie différentes combinaisons, comme les poignées ou les serrures. Le show-room de BMR permet, dans des conditions réelles, d’affiner sa sélection et de constater le rendu. C’est finalement une sorte d’iPad géant, de la taille d’une porte d’entrée, qui permet de visualiser son modèle de porte, en modifiant la couleur et les poignées. David Aubry souligne qu’il est impossible de présenter tous les modèles: « Mais grâce à ce système, nous pouvons proposer une centaine de modèles. Le client va ainsi pouvoir visualiser sa future porte, que ce soit l’intérieur ou à l’extérieur, en taille quasi réelle. » Différentes fenêtres permettent de tester l’isolation thermique et sonore Autre innovation : différentes fenêtres permettent de tester l’isolation thermique et sonore. Chaque modèle s’ouvre sur une sorte de cube avec à l’intérieur une lampe chauffante et un haut-parleur qui reconstitue - en respectant les décibels - les bruits extérieurs comme un avion, une tondeuse ou un chien qui aboie. Le client peut donc mesurer précisément Bref, BMR s’est spécialisé dans tout ce qui concerne le verre: « Aujourd’hui, nous avons de très nombreux produits. On peut présenter beaucoup de choses et nous avons de nombreux échantillons avec des verres adaptés à toutes les situations ». L’entreprise dispose de son propre atelier de découpe et de façonnage, et les poseurs sont tous des salariés de l’entreprise. Réactive et expérimentée, BMR peut répondre à vos attentes. Cette structure artisanale et locale réalise vos devis gratuitement et étudie vos demandes soigneusement afin de satisfaire au mieux vos attentes. Bretagne Miroiterie Rénovation, 17, rue de Cornen au Pouliguen. Tél. 02 40 15 02 15. Site : www.miroiteriemenuiserie-44.fr Après la création d’un groupe pour sauver la criée du Croisic, la ville de La Turballe lance une pétition pour sauver la sienne. À l’heure où l’on veut encourager la consommation de proximité, auprès d’artisans locaux, la pêche locale est de plus en plus menacée. À La Turballe, six bateaux sont partis à la casse avec le plan lié aux conséquences du Brexit. Or, il serait maintenant question de fermer la criée. Le syndicat mixte, propriétaire des ports de La Turballe et du Croisic, a entrepris une étude sur l’avenir des deux halles. Parmi les hypothèses figure la fermeture de l’un des deux sites. Au Croisic, les professionnels défendent leur criée en alléguant que le port a des atouts, avec des espèces différentes, souvent de plus grande valeur. Pour sa part, Didier Cadro, maire de La Turballe, souligne: « La Turballe est une place forte de la pêche en Loire-Atlantique. C’est notre ADN ». Il ajoute que la flottille reste la plus grosse du département, avec 43 navires et 210 pêcheurs, ce qui représente 630 emplois. C’est pourquoi il invite tous les habitants de la presqu’île à signer cette pétition : « Cette pétition est valide jusqu’à la fin du mois de mars, en ligne ou directement à la mairie, à la bibliothèque municipale, au Super U, ou au groupement des pêcheurs. Cette pétition vise à montrer notre inquiétude au département et au syndicat mixte de Loire-Atlantique. » C’est une initiative de 19 commerçants du marché de La Baule, qui consiste à se regrouper pour créer des animations tout au long de l’année et renforcer ainsi l’attractivité de leur quartier. Didier Corre, de la Fromagerie Perrin, rappelle qu’une première animation a eu lieu en décembre : « Nous avons fait gagner 4 coffrets gourmands, d’une valeur de 50 euros, et cette opération a été très appréciée. » Ces commerçants se font fait connaître via une page dans La Baule+ et des spots diffusés sur la radio Kernews. Les retours ont été très positifs. Didier Corre souhaite poursuivre cette mobilisation à différentes périodes de l’année, afin de souligner auprès des Baulois la nécessité de consommer local et de faire valoir que les commerçants du marché proposent des produits de qualité. Didier Cadro, maire de La Turballe, lance une pétition pour sauver la criée 19 commerçants du marché de La Baule se regroupent pour animer leur quartier Didier Corre avec l’une des quatre gagnantes d’un coffret gourmand.

la baule+ Mars 2024 | 9 Aujourd’hui, les lunettes se portent fièrement. Elles sont devenues un accessoire de mode à part entière au point que, même dans les plus grands défilés, les mannequins arborent maintenant des lunettes de vue. On n’imagine pas revêtir une robe, un costume, une chemise ou un blouson sans se poser quelques questions sur sa personnalité ou l’image que l’on va dégager. Pour les lunettes, c’est la même chose. Cette question est aussi au cœur de la réflexion de Ronan et Sarah au Comptoir de l’Optique à Pornichet. Ronan revient sur l’histoire de la lunette : « Une paire de lunettes, c’était une prothèse, c’était le mot que l’on ne disait pas. Aujourd’hui, c’est terminé. Les opticiens ont contribué à démystifier les lunettes, en les rendant sympathiques, et c’est devenu un accessoire, presque comme un bijou. Il y a de nombreuses utilisations : celui qui a le sentiment de manquer de personnalité peut s’affirmer grâce à une monture au caractère fort, ou encore se donner un air plus sérieux pour être à la hauteur du poste qu’il occupe. Une femme peut chercher à redessiner ses sourcils, ou souligner certains traits de son visage. Certains recherchent aussi une paire de lunettes volontairement décalée. » La lunette est devenue un accessoire de mode Ainsi, la lunette est devenue un accessoire de mode : « C’est pour cette raison que depuis très longtemps, les grandes marques de couture se sont engouffrées dans ce créneau. Mais la lunetterie d’antan avait déjà tous les codes de la mode et de l’esthétisme pour faire de la lunette un objet élégant, que ce soit dans le design ou dans le choix des matériaux. » La tendance est donnée par des créatrices indépendantes Ronan a toujours eu cette démarche visant à se démarquer des grands réseaux : « Nous travaillons avec des produits frais du marché que nous Le Comptoir de l’Optique : des lunettes élégantes et tendance achetons chez des petits producteurs ! » En clair, il a choisi de défendre les créateurs français : « La tendance est donnée par des créatrices indépendantes, comme Nathalie Blanc, ancienne opticienne, devenue designeuse, qui sait vraiment ce que veulent les femmes. Elle travaille beaucoup sur l’ergonomie pour faire de belles lunettes. C’est une femme qui est partie de rien. Elle avait le sens de la fabrication, du détail et de la mode, et sa collection a immédiatement été très convaincante. On parle bien de lunettes chics et raffinées. » Le Comptoir de l’Optique référence également de grandes enseignes : « Je suis très sélectif sur les grandes marques. Je travaille par exemple avec Tom Ford, parce que c’est l’un des rares couturiers à travailler en profondeur sur ses collections de lunettes. Il se positionne comme un lunetier et il donne son avis sur chaque modèle. » Une seconde paire qui a un look complémentaire L’autre tendance est d’avoir plusieurs paires de lunettes. Ronan constate que « beaucoup de clients ont envie de se faire plaisir, avec une seconde paire qui ait un look complémentaire de la première, par exemple, plus confortable pour le soir, ou plus sportive. Il faut que cela ait du sens et qu’elle soit différente de la première paire. On ne s’habille pas de la même façon en hiver ou en été. C’est comme une garde-robe, on a envie d’avoir du choix. C’est quelque chose que l’on observe très souvent, y compris chez les hommes. » Chacun peut trouver sa monture idéale Ronan et Sarah savent conseiller leurs clients : « Nous leur expliquons pourquoi cela ne correspond pas et nous n’hésitons pas à nous prononcer si nous pensons qu’un autre modèle peut mieux correspondre à la personne. Cela arrive quasiment tous les jours. Cela dépend des goûts, du style, de la couleur des cheveux... Chacun est différent. » Finalement, chacun peut trouver sa monture idéale. Le Comptoir de l’Optique, 15, avenue du Général de Gaulle à Pornichet. Tél. 09 50 96 07 48. Ouvert du mardi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h. Orchestrés depuis 1986 par René Martin, les Moments Musicaux invitent les mélomanes à un rendez-vous musical aussi exceptionnel qu’original. L’hôtel Barrière L’Hermitage accueille, le temps d’un weekend, les talents de la jeune génération. Les dernières révélations musicales, jeunes prodiges, sont réunies pour présenter leur approche de la musique. Les Moments Musicaux offrent une proximité et une connivence uniques avec les artistes par le biais de rencontres et de dîners. L’édition printanière de la manifestation se déroulera du vendredi 5 au dimanche 7 avril et rassemblera les plus grands chambristes : Anne Gastinel, Gérard Caussé, Pascal Moraguès, Olivier Charlier, Claire Désert et Emmanuel Strosser, qui s’entourent de jeunes artistes parmi les plus prometteurs de la scène musicale : la violoniste Raphaëlle Moreau, “Révélation” des Victoires de la Musique Classique 2020 qui partage régulièrement l’affiche avec Renaud et Gautier Capuçon, la pianiste Célia Oneto Bensaid, artiste engagée développant sa singularité en dehors des sentiers battus, ou encore le Trio Pantoum, qui s’impose en Europe et au-delà comme l’une des meilleures jeunes formations actuelles. Tous conjugueront leurs talents autour de chefs-d’œuvre de Dvorák (Quintette opus 81, Trio “Dumky”, Danses slaves pour piano à quatre mains...), Brahms (quatuors avec piano, Danses hongroises...), Fauré, Debussy, Ravel mais aussi Poulenc, Enesco ou Khatchaturian. Forfait à partir de 645€ TTC par personne, incluant l’hébergement pour 2 nuits en chambre double avec vue sur la campagne, la pension complète (boissons comprises), les cocktails, l’entrée aux concerts. Renseignements & réservations : Tél. : 02 40 69 15 97 - courriel : hermitageresa@crea-nantes.fr - www. creafollesjournees.com Matinées douces : appel à candidatures au Pouliguen Depuis 2020, la Ville du Pouliguen organise des « matinées douces » sur la Grande Côte le dimanche. De 9h à 12h30, depuis la pointe de Penchâteau jusqu’à la Baie du Scall, la voiture cède ainsi sa place aux vélos, trottinettes, aux piétons ou encore aux rollers. La municipalité va donc désormais proposer le rendez-vous chaque premier dimanche du mois, d’avril à octobre, et tous les dimanches en juillet et août. L’organisation de ces évènements nécessite la présence de volontaires pour assurer la médiation auprès des participants, des riverains ou encore des touristes. Aussi, la Ville lance un appel à candidatures afin de compléter l’équipe d’élus et de techniciens responsables de cette organisation. Candidatures par courriel à : matineesdouces@mairie-lepouliguen.fr ou à l’accueil de l’Hôtel de Ville. Les Moments Musicaux de La Baule du vendredi 5 au dimanche 7 avril 2024

la baule+ 10 | Mars 2024 Jean Boyé : « Que vienne quelqu’un et un parti qui puissent remettre les choses sur pied, sinon nous irons à la catastrophe ou au chaos. » Le nom des Boyé est connu de tous les Baulois. Jean Boyé a été professeur de français et de latin au ycée Grand Air. Il a formé plusieurs générations de Baulois. Anne Boyé, professeur de mathématiques, a également été très appréciée et respectée. Ce couple a même suscité l’admiration des élèves. Par ailleurs, le nom des Boyé est aussi celui qui bat des records de présence au Conseil municipal depuis Olivier Guichard. Jean a longtemps été le responsable de l’opposition socialiste et c’est aujourd’hui Anne qui incarne l’opposition à la majorité municipale. Les Baulois disent à son sujet : « C’est une opposante écoutée et respectée. » Jean Boyé nous a reçus, à son domicile, pour évoquer quelques souvenirs et aussi nous livrer son opinion sur l’actualité. Histoire ► Militant de gauche et respecté à La Baule La Baule+ : Vous avez été longtemps le chef de l’opposition municipale à La Baule... Jean Boyé : Je n’aime pas le mot chef ! C’est collectif, les décisions se prennent collectivement. Alors, tête de liste ? Soit ! Le nom des Boyé, avec Anne et vous, détient un record de présence au Conseil municipal de La Baule... Pratiquement, j’ai fait quatre mandats et ma femme en est à son troisième : donc, cela fait au moins 36 ans. Comment êtes-vous arrivé à La Baule ? Tout à fait par hasard ! J’ai effectué mon service militaire à Libreville au Gabon. À la fin de celui-ci, j’ai postulé pour revenir en France. Mais comme mes parents étaient descendus dans le Midi, j’ai demandé les académies situées sur la Loire. J’ai été nommé à La Baule, j’avais alors 26 ans. Étiez-vous déjà en couple avec Anne ? Non, nous nous sommes rencontrés au Lycée de La Baule. Je croyais que c’était une ville réservée à la haute société La Baule a donc changé votre vie... Totalement. J’étais venu avec l’intention de repartir aussi vite que j’étais arrivé et j’avais une image largement fausse de La Baule. Je croyais que c’était une ville réservée à la haute société. À mon premier passage, un passage éclair au Lycée vers la mi-août, je suis passé par Escoublac, et je suis reparti par le cimetière direction Guérande. J’ai manqué le bord de mer et j’ai vu en nombre des maisons ordinaires, le contraire de mon idée toute faite sur La Baule. Et, dès ma prise de poste, j’ai vite constaté que j’avais aussi des élèves des milieux populaires, donc des élèves de tous les milieux. C’était une chance inouïe. Le rôle de l’enseignant est de permettre à chacun de grandir dans la société, c’est le mérite républicain... Absolument, c’était mon idéal. Comment avez-vous rencontré Anne ? Elle est arrivée un an après moi au Lycée et elle non plus ne voulait pas rester à La Baule. Nous nous sommes plu et nous nous sommes mariés à la fin de l’année scolaire, début juillet. Hasard inattendu, mais heureux ! Étiez-vous déjà politisé ? Oui ! J’ai adhéré à 16 ans à la SFIO, donc en 1960, et j’ai fait Mai 68. Mais vous n’étiez pas dans le camp des jeunes bourgeois libéraux qui ont fait Mai 68 ! La chose est bienplus compliquée. Nous étions de tous les milieux. À Lille, il n’y a eu ni barricades ni affrontements, et ce pour une raison bien précise. À la fac, nous étions plusieurs à être membres de la SFIO. Nous sommes allés voir les caciques du parti à Lille et ils nous ont dit : « Faites comme vous le sentez, nous ne vous connaissons plus.» Avec d’autres étudiants, membres de partis ou non, mais sans trotskistes ou maos, nous avons bloqué la fac de lettres, ni entrées ni sorties, et ainsi nous avons vite obtenu que la fac soit gérée en cogestion par des représentants élus des enseignants et par des représentants élus des étudiants. Cela a fonctionné quelques mois et puis tout est rentré dans l’ordre ancien, ou presque... J’évoquais les jeunes bourgeois de la rue Gay-Lussac... Lille était une ville où la richesse ne s’étalait pas. Quels sont les fondements de votre engagement politique ? La République, un régime politique où tous les gens puissent vivre dignement, et donc être heureux. Évidemment, la démocratie, où le vote de chacun doit compter, est une chose capitale. Ce n’est pas une évidence partout. C’est encore une évidence chez nous, mais malheureusement il y a en France des gens qui souhaitent que ce ne soit plus une évidence. Mon attitude a beaucoup évolué avec le temps à l’égard du général de Gaulle Dans la politique menée par le général de Gaulle, il y avait aussi une volonté que les Français vivent heureux et dignement... Mon attitude a beaucoup évolué avec le temps à l’égard du général de Gaulle. Quand il était au pouvoir, j’étais assez contre. C’est moins le cas maintenant. Mais il incarnait aussi une France vraiment archaïque sur le plan moral : ni pilule, ni IVG, la femme minorée, les regards torves sur l’homosexualité, les filles-mères, etc. Bref, Tante Yvonne ! Comment est né votre engagement à La Baule ? Par hasard. Là aussi, nous étions quelques Baulois à la section de Saint-Nazaire, mais les réunions y étaient si

la baule+ Mars 2024 | 11 houleuses, si extrêmes, que nous avons décidé de rentrer à La Baule et d’y monter une section. Là aussi, c’est le hasard. Si, à Saint-Nazaire, les choses s’étaient bien passées, nous serions restés à Saint-Nazaire. Quels sont vos souvenirs avec Olivier Guichard ? Plutôt positifs. Après notre élection, nous l’avons rencontré pour lui dire que nous ne serions pas une opposition de principe : nous voterions les projets qui nous sembleraient judicieux et nous ne soutiendrions pas ceux qui ne nous paraîtraient pas positifs pour La Baule. Monsieur Guichard était suffisamment ouvert pour adopter le même état d’esprit. Ce n’était pas peu! Nous avions parmi nous un élu communiste. La majorité du Conseil municipal ne voulait pas lui serrer la main. C’était à ce point-là ! Deux ou trois ans plus tard, il était redevenu un humain ordinaire et la plupart lui souhaitaient le bonjour en lui serrant la main. C’était renversant ! Je n’ai jamais cherché à convaincre mes élèves de devenir socialistes Comment les choses se passaient-elles vis-àvis des parents d’élèves lorsque l’on était professeur dans une ville de droite, tout en étant connu pour ses opinions de gauche ? Très bien. J’ai toujours distingué mes positions politiques et l’enseignement. Je n’ai jamais cherché à convaincre mes élèves de devenir socialistes. Comme je le disais à l’occasion : « Je ne suis pas payé pour vous enseigner le socialisme, mais pour vous apprendre à lire et à écrire. » Et vous vous êtes ainsi impliqué dans tous les dossiers baulois... En effet. Nous l’avons fait calmement et avec sérieux. Ensuite, il y a eu Yves Métaireau... Nos relations étaient en général courtoises, mais différentes au début. Nous l’avions devancé au premier tour. À mon avis, il vivait sur l’idée que La Baule devait être un autre Deauville et renouer avec son image d’avant la guerre de 40. Heureusement, il en est allé autrement. Comment auriez-vous souhaité que La Baule évolue ? Nos désaccords étaient nombreux. Par exemple, nous souhaitions que les gens qui travaillent à La Baule puissent loger sur place, au lieu d’aller dans les communes voisines, voire à Herbignac ou plus loin encore comme aujourd’hui. Mais c’était impossible. Lors de ses deux premiers mandats, Monsieur Métaireau n’a construit qu’une vingtaine de logements sociaux. Il a fallu que le préfet le menace de prendre le contrôle des finances de la commune pour qu’il accepte de jouer le jeu. Peut-être a-t-il tiqué quand je lui ai souligné qu’à empiéter continuellement sur les terres agricoles pour construire, nous allions devenir une vaste banlieue, chic parfois, mais une vaste banlieue sans espaces dégagés et ouverts. Mais les demandes des agriculteurs locaux qui voulaient garder des terres pour maintenir leurs activités ont certainement eu plus de poids que mes remarques. Donc, au cours des deux mandats suivants, contraint et forcé, il a enfin construit des logements sociaux. Maintenant, il y a un équilibre à trouver. Il ne faut pas tomber non plus dans l’excès inverse. Il y a une légende qui circule à votre sujet : est-il exact que vous n’ayez pas voulu être maire, car vous étiez inquiet lorsque vous êtes arrivés en tête au premier tour ? Je sais que cette rumeur circule, mais elle n’est pas fondée. Si j’avais été élu, je serais devenu professeur à mi-temps. C’était clair. En plus, j’aurais eu l’appui du Parti socialiste. Donc je n’étais pas inquiet. En revanche, j’étais certain, parce que premiers au premier tour, que nous serions battus au second tour. C’était frustrant. (Suite page 12)

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEyOTQ2